Les grands principes de la communication interpersonnelle
Dernière date de mise à jour le : 4 octobre 2024 à 05:51 pm
Points-clés :
- Définition et importance : La communication interpersonnelle englobe toutes les interactions entre deux êtres humains, essentielle dans tous les contextes, notamment professionnel.
- L’impact de la communication non-verbale : Les signaux non-verbaux jouent un rôle crucial dans la transmission et la réception des messages.
- Écoute active : L’écoute active, qui implique une attention totale et des réponses pertinentes, est essentielle pour une communication interpersonnelle efficace.
- Relation et contenu : Une bonne relation de confiance entre les interlocuteurs permet de se concentrer sur le contenu du message, en optimisant la compréhension mutuelle.
- Personnalité et communication : Adapter son style de communication en fonction de la personnalité de son interlocuteur améliore la qualité des échanges et évite les conflits.
Dans cet article, nous vous donnons les clés pour avoir une bonne communication interpersonnelle. Quel que soit le contexte dans lequel on se trouve, communiquer avec autrui est un enjeu majeur. Par exemple, dans le contexte professionnel, une communication de qualité est nécessaire à la réalisation de vos objectifs.
Après avoir lu cet article, vous connaîtrez la définition de la communication interpersonnelle mais vous saurez aussi comment et pourquoi l’utiliser.
Qu’est-ce que la communication interpersonnelle ?
En substance, il s’agit de toutes les interactions qui régissent la relation entre deux êtres humains. Ce sujet a fait l’objet de nombreuses recherches dont celles de Paul Watzlawick, le sociologue qui a théorisé la communication interpersonnelle.
Selon ses travaux, il existe 5 axiomes de la communication :
- Un être vivant ne peut pas ne pas communiquer.
- La communication se fait sur deux plans : le contenu et la relation.
- Le point de vue des partenaires est déterminant dans la nature d’une relation.
- Les êtres humains utilisent deux biais de communication différents : digital et analogique.
- Il existe deux types de communication : symétrique et complémentaire.
Dans la suite de cet article, nous développons chacun de ces axiomes pour mieux utiliser la communication interpersonnelle.
Un être vivant ne peut pas ne pas communiquer
Qu’il en soit conscient ou non, tout être vivant communique. En effet, même sans rien faire, on établit déjà une forme de communication.
Pour prendre un exemple concret dans le contexte professionnel : imaginez une réunion où sont présents plusieurs collaborateurs. Un des participants ne prend jamais la parole. De par son comportement, il envoie un message qui sera interprété par les autres participants. Peut-être n’est-il pas intéressé ? Peut-être qu’il n’ose pas partager son avis ? Etc.
C’est le premier axiome de la communication interpersonnelle : il est impossible de ne pas communiquer.
Conscience des signaux de communication
Même dans les interactions informelles, nous communiquons constamment, que nous le voulions ou non. Les signaux de communication émanent de nous à travers notre comportement, notre langage corporel, nos expressions faciales, et même notre silence. Par conséquent, il est crucial d’être conscient de ces signaux pour mieux comprendre leur impact sur notre communication interpersonnelle.
L’importance des petits détails
Dans la communication interpersonnelle, les petits détails peuvent faire toute la différence. Par exemple, une simple poignée de main chaleureuse peut créer une première impression positive, tandis qu’une posture fermée ou des regards évitants peuvent provoquer de la méfiance. Il est donc essentiel d’accorder une attention particulière aux détails, car ils peuvent renforcer ou affaiblir le message que nous souhaitons transmettre.
La valeur de l’écoute active
La communication interpersonnelle ne consiste pas seulement à transmettre un message, mais également à écouter activement l’autre personne. L’écoute active implique de prêter une attention totale à ce que l’autre dit, de montrer de l’intérêt pour ses pensées et ses sentiments, et de poser des questions pertinentes. En écoutant activement, nous montrons notre respect envers notre interlocuteur et favorisons une meilleure compréhension mutuelle.
Comprendre l’impact de la communication non-verbale
Une grande partie de la communication interpersonnelle se déroule à un niveau non-verbal, à travers le langage corporel, les expressions faciales et les tonalités de voix. Par exemple, une personne peut dire « oui » verbalement, mais son langage corporel indique clairement un désaccord. Il est donc crucial d’être attentif aux signaux non verbaux pour éviter les malentendus et maintenir des relations positives.
La relation d’un côté, le contenu de l’autre
Le contenu concerne le message que l’on veut transmettre. Il peut être oral ou écrit, mais il constitue le fond du message. Une relation de confiance permet aux interlocuteurs de se concentrer sur le contenu et d’être moins vigilant à la relation. Malgré tout, il n’est jamais uniquement question de contenu.
Dans ce cas, la relation occupe une place essentielle. Lorsqu’on cherche à communiquer, il peut s’agir de manifester son approbation ou un ressenti bien particulier. Dans le cas où la dynamique n’est pas bonne, il peut être question de manifester une forme d’agacement ou de frustration.
Si la relation est mauvaise, le message n’atteindra pas l’interlocuteur. Il sera ignoré, altéré ou même rejeté par ce dernier.
Ainsi, en plus du fond, se pose la question de la forme. Il ne s’agit pas que du message à faire passer mais aussi de tous les canaux non-verbaux. On pense à la posture, le ton de la voix, le regard, etc. Pour des conseils pratiques sur la manière de travailler votre communication, consultez notre agence de communication à Paris.
Le point de vue des partenaires détermine la réussite de la communication interpersonnelle
Lorsque vous communiquez avec quelqu’un d’autre, vous avez une influence sur cette personne. La réciproque est vraie. Dans cette situation, le contexte et le point de vue des interlocuteurs jouent un rôle prépondérant.
Un exemple s’impose pour mieux comprendre le problème. Visualisez un couple composé de A et de B. A travaille tard le soir et B le lui reproche régulièrement. Du point de vue de B, les reproches sont la conséquence des retards. Pour A, son travail doit être achevé avant de finir sa journée. Leur point de vue et le contexte dans lequel ils se trouvent influent sur leur perception de la situation.
Il faut ensuite faire la distinction entre la communication verbale et non-verbale.
Lors d’un échange verbal, quand une personne dit quelque chose, elle a une intention, un message à faire passer. Ce qu’elle va dire va influencer la réponse de son interlocuteur en conséquence de ce qui a été dit. La réponse sera ensuite entendue par la première personne qui va l’analyser et interpréter si les intentions sont positives ou négatives.
De fait, deux situations différentes peuvent se produire. Ce processus peut ne pas aboutir et se répéter sans faire progresser l’échange vers un autre niveau. Dans ce cas, la relation risque d’être courte. Si l’un ou l’autre des interlocuteurs se remet en question en faisant la démarche d’être à l’écoute, la conversation continuera parce qu’elle se ponctuera positivement.
Analogique et digitale, les modes parallèles
Les modes de communication permettent de nous faire comprendre par plus d’interlocuteurs.
En se confrontant à une situation de communication dans laquelle votre interlocuteur ne parle pas votre langue, vous serez amené à faire des gestes, à montrer des choses sans passer par le langage. Pourtant, votre message, aussi simple soit-il, finira par passer. Il s’agit de la communication analogique.
Lorsque deux personnes partagent la même langue, elles n’ont pas besoin de faire des gestes pour se comprendre. Elles peuvent utiliser le même biais de communication : la langue. Il s’agit de la communication digitale.
Les deux sont complémentaires. En effet, la relation repose sur la communication analogique plus intuitive mais souvent ambiguë. Selon le contexte, rire de quelque chose peut être une réaction de joie ou une moquerie. Il s’agit d’une émotion que l’on vit.
Il est parfois nécessaire de traduire une communication analogique pour qu’elle ne soit pas mal interprétée. C’est ici qu’intervient la communication digitale. Dans ce cas, on parlera de sa façon de communiquer, ce qui sera aussi de la méta-communication.
Traduire un rire, des larmes ou toute autre réaction physique en langage digital implique une distorsion de l’information. Pour cela, Watzlawick considère le digital et l’analogique comme deux axes complémentaires et simultanés.
Communication symétrique ou complémentaire
Ces deux termes désignent chacun un type différent de relations.
La communication symétrique implique un plan d’égalité entre les interlocuteurs. Dans ce cas, on maximise les similarités. À l’inverse, dans une relation complémentaire, ce sont les différences qui sont maximisées. Dans ce cas, les interlocuteurs occupent chacun une position : haute ou basse.
Il est très rare d’entretenir une communication symétrique. Les relations complémentaires sont finalement les plus courantes. Dans ce cas, il serait tentant de croire qu’occuper la position haute est préférable.
Dans les faits, celui dans cette position va devoir prouver qu’il est dans le vrai et que sa communication est meilleure. Il s’agit en réalité de la position la plus dangereuse dans ce contexte compte tenu du challenge qu’elle représente.
La personnalité joue un rôle déterminant
Nous avons tous notre proprepersonnalité. Elle joue un rôle important dans la façon dont nous communiquons. Les recherches de Paul Watzlawick sont encore d’actualité mais d’autres études ont poussé certains aspects du sujet plus loin.
C’est le cas de l’ennéagramme développé par Oscar Ichazo et Claudio Naranjo dans les années 1970. Il existerait en réalité 9 types de personnalités qui possèdent chacun leurs motivations et leurs craintes.
En complément, chaque type de personnalité aurait aussi une fixation, une passion et un mécanisme de défense privilégié. De nombreux tests de personnalité sont disponibles en ligne pour déterminer votre ennéatype. Ces méthodes peuvent faciliter le recrutement de collaborateurs.
Pour prendre un exemple : l’ennéatype 1 veut éviter de subir la colère des autres. Il veut qu’on le reconnaisse pour ce qu’il a accompli. Il est perfectionniste et a tendance, paradoxalement, à se mettre en colère. Chaque ennéatype est différent.
Adapter son style de communication
Pour une communication interpersonnelle efficace, il est important d’adapter votre style de communication en fonction de la personnalité de votre interlocuteur. Si nous communiquons avec quelqu’un de naturellement direct, une approche franche et concise peut être appropriée. En revanche, si nous interagissons avec une personne plus analytique et réfléchie, une communication plus structurée et détaillée pourrait être préférable.
Surmonter les différences de personnalité :
Dans le marketing, nous sommes amenés à collaborer avec une grande diversité de personnes, chacune ayant sa propre personnalité. Il est essentiel de surmonter les éventuelles incompatibilités pour entretenir des relations professionnelles positives. Pour cela, il est primordial de faire preuve d’empathie, de respect et de compréhension envers les autres, même s’ils ont des personnalités différentes des nôtres.
Éviter les conflits et les malentendus :
Les différences de personnalité peuvent parfois mener à des conflits ou à des malentendus. Pour prévenir ces situations, il est essentiel de privilégier une communication claire, ouverte et respectueuse. Lorsque des désaccords surviennent, il est important de chercher à comprendre le point de vue de l’autre, d’exprimer nos idées de manière constructive et de rechercher des solutions communes.
Communication interpersonnelle : conclusion
La communication interpersonnelle ne se limite pas au contenu qui est partagé par plusieurs interlocuteurs. Il s’agit d’un ensemble de mécanismes complexes qui doivent être considérés dans leur ensemble pour que les flux d’information passent convenablement entre les différents interlocuteurs.
Tenir compte de la nature de la relation entre deux personnes, de leur personnalité respective, de leur motivation et de leur crainte participera à créer une dynamique communicationnelle plus efficace.
Si vous travaillez en équipe, une dynamique positive profitera à l’ensemble des acteurs du projet ainsi qu’à la productivité et la qualité globale de l’équipe.
Par conséquent, les différents projets professionnels que vous pourriez avoir dépendent aussi de la qualité de votre communication et de celle de vos interlocuteurs.
En privilégiant les contacts directs et en étant dans un processus d’écoute active, vous pourrez mieux appréhender chaque situation et présenter les messages que vous souhaitez faire passer de la meilleure manière possible.
Communiquer n’a rien d’évident et il est tout à fait légitime de prendre le temps de réfléchir à la façon dont vous souhaitez communiquer avec quelqu’un.
La spontanéité n’est pas toujours adaptée à la situation et préparer votre message en l’écrivant ou même en le répétant à voix haute peut vous aider à trouver la meilleure forme possible en adéquation avec la relation que vous entretenez avec votre interlocuteur.
Si vous voulez utiliser la communication interpersonnelle au sein de votre entreprise, nous pouvons vous conseiller de travailler avec une agence spécialisée en communication interne ou même une agence de communication plus globale. Parlez-nous de votre projet, et nous vous proposerons une liste faite sur mesure.