Comment faire du cloaking
SEO

Cloaking : Qu’est-ce que c’est et comment en faire en 2024 ?

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Points-clés

  • Cloaking : Technique utilisée dans le référencement pour présenter du contenu différent aux moteurs de recherche par rapport aux utilisateurs réels, dans le but d’améliorer son classement dans les résultats de recherche.
  • Méthodes de cloaking : Cloaking basé sur l’adresse IP, l’utilisateur-agent, le JavaScript, le HTTP referrer ou encore le texte invisible.
  • Risques et pénalités : L’utilisation du cloaking peut entraîner des pénalités sévères comme la baisse de classement ou même l’exclusion complète du site des résultats de recherche. De plus, il peut nuire à l’e-reputation d’un site web.
  • Éthique et responsabilité : Il est essentiel de privilégier des pratiques de référencement éthiques et conformes aux directives des moteurs de recherche, telles que la transparence et le respect des lignes directrices établies.

Le cloaking (camouflage en français) fait référence à une technique d’optimisation qui consiste à présenter un contenu différent aux moteurs de recherche et aux utilisateurs humains. Les propriétaires de sites web l’utilisent dans le marketing en ligne pour améliorer leur classement dans les résultats de recherche et augmenter leur trafic organique. Cette technique peut s’avérer compliquée à mettre en place. Il peut donc être intéressant de faire appel à une agence SEO pour ce type de pratique visant à améliorer votre référencement.

Cependant, Google ainsi que les autres moteurs de recherche sanctionnent les utilisateurs qui ont recours aux pratiques de black hat SEO, dont le cloaking en fait partie. Cet article a donc pour objectif de vous aider à comprendre les enjeux d’une telle pratique, à identifier les sites qui utilisent les différentes techniques du cloaking et à connaître les risques liés à ce dernier.

Comprendre le cloaking

Qu’est-ce que le cloaking ?

Le cloaking est une technique visant à manipuler les moteurs de recherche en leur montrant un contenu différent de celui affiché aux utilisateurs réels. En d’autres termes, le moteur de recherche voit un contenu optimisé pour les mots-clés et pertinent par rapport à sa requête. De son côté, l’utilisateur voit un contenu complètement différent.

illustration du cloaking

Ainsi, cette pratique implique la création de deux versions d’une page web. La première est une version soignée pour le robot d’indexation (crawler), généralement remplie de mots-clés pour les algorithmes de classement. La seconde est une version brute destinée aux internautes, bien souvent avec des informations plus riches.

Quoi qu’il en soit, le cloaking peut être considéré comme une pratique de référencement trompeuse et contraire aux directives des moteurs de recherche. En effet, ceux-ci cherchent à fournir des résultats de qualité aux utilisateurs. Or, le cloaking peut fausser ces résultats en révélant un contenu totalement différent. En conséquence, les sites qui utilisent le cloaking risquent d’encourir des pénalités, voire une exclusion définitive de la SERP.

Comment fonctionne le cloaking ?

Le cloaking fonctionne en identifiant l’origine de la demande web, c’est-à-dire s’il s’agit d’un robot d’indexation ou d’un utilisateur humain. Un contenu spécifique s’affiche en fonction du visiteur détecté.

Voici un schéma simplifié du fonctionnement du cloaking :

  • Identification de l’origine de la demande. Lorsqu’un visiteur accède à la page d’un site internet, le serveur analyse la source de la demande. Pour ce faire, il examine des éléments tels que l’adresse IP, les en-têtes HTTP ou d’autres attributs de la demande.
  • Génération de contenu. Selon l’origine de la demande, le serveur web décide quel contenu servir. Pour les robots, il va fournir une version optimisée de la page, avec du contenu pertinent pour le SEO. Pour les utilisateurs réels, il va générer une version plus riche en contenu.
  • Affichage du contenu. Le serveur envoie alors le contenu approprié au demandeur.

Il faut savoir que le cloaking permet de tromper les moteurs de recherche en leur faisant croire qu’un site web est de meilleure qualité qu’il ne l’est réellement. Ce qui signifie que cette stratégie est contraire à l’éthique, susceptible de nuire à l’expérience utilisateur et à la réputation du site internet.

Différences entre le cloaking et l’obfuscation de liens

Si le cloaking et l’obfuscation de liens sont assez souvent utilisés en ligne, ce sont deux techniques distinctes, notamment en termes d’objectif et d’application.

D’un côté, le cloaking vise à fournir aux robots d’indexation un contenu autre que celui visible par les humains. Les cloakers se servent de cette technique de camouflage pour améliorer leur classement dans la SERP. Dans certains cas, on l’utilise aussi pour personnaliser l’expérience utilisateur et protéger certains éléments de contenu de la concurrence.

D’un autre côté, l’obfuscation de liens aide à cacher les liens hypertextes à Google ou tout autre moteur de recherche. Cette technique d’optimisation du maillage interne répond essentiellement à des problèmes de sécurité et dissuade le vol de contenu. À noter qu’elle ne modifie pas le contenu visible de la page pour les personnes physiques ou les moteurs de recherche, mais rend plutôt les liens moins compréhensibles ou accessibles.

Techniques de cloaking

4 techniques de cloaking

Cloaking par IP

Le cloaking par adresse IP (IP Delivery) est une méthode de présentation de contenu adaptée à l’adresse IP du visiteur (moteur de recherche ou navigateur). Il s’utiliser généralement pour cibler géographiquement la page ou fournir une page spécifique à certains réseaux ou adresses IP.

En analysant l’adresse IP de la demande, c’est-à-dire sa localisation et son service internet, le serveur peut identifier la provenance géographique de l’utilisateur et proposer un contenu correspondant à sa région ou à sa langue. Toutefois, le cloaking basé sur l’adresse IP peut être considéré comme une pratique de black hat SEO, surtout s’il est destiné à jouer sur les classements des moteurs de recherche.

Cloaking par User-Agent

La dissimulation basée sur l’utilisateur-agent est une technique très prisée dans le SEO qui permet de présenter un contenu différent en fonction du logiciel utilisé pour accéder à une page web, qu’il s’agisse d’un navigateur web ou d’un robot d’indexation de moteur de recherche.

Ce type de cloaking implique l’identification de l’utilisateur-agent à partir des en-têtes HTTP, puis la livraison d’un contenu optimisé pour les moteurs de recherche, alors que les utilisateurs réels voient un tout autre contenu. La raison de se tourner vers le camouflage à partir du user-agent est qu’il peut s’avérer difficile d’avoir à la fois un bon référencement et de proposer une bonne expérience utilisateur.

En créant deux versions d’une page web, il semble plus rapide de répondre aux exigences des crawlers et des internautes. Mais malgré le fait que de nombreux sites aient choisi cette option, elle est largement découragée et peut entraîner des pénalités en cas de détection par les algorithmes de recherche.

Cloaking par JavaScript

Dans cette technique, on utilise du code JavaScript (valable aussi pour Flash ou Dhtml) pour afficher une page web distincte aux utilisateurs réels et aux moteurs de recherche. Concrètement, le code peut masquer du texte ou des blocs de contenu aux utilisateurs humains, ou afficher du contenu supplémentaire uniquement visible pour les crawlers.

Ce sont les scripts qui vont servir à analyser le comportement des visiteurs et à détecter les robots d’indexation. Ils peuvent également modifier dynamiquement le contenu HTML de la page pour afficher deux variations du contenu. Enfin, le code JavaScript peut rediriger les bots vers une page autre que celle affichée aux utilisateurs.

Autres techniques avancées

D’autres formes de cloaking existent, à l’instar du cloaking par apprentissage automatique (ou analyse comportementale) et par HTTP-Referer.

Dans le premier cas, les algorithmes d’apprentissage automatique sont exploités pour évaluer le comportement des visiteurs et déterminer s’il est question d’un robot ou d’une personne physique. Le site web peut ensuite afficher la page appropriée suivant la classification du visiteur. Par exemple, un site d’actualités peut analyser le temps passé sur la page, le nombre de pages vues et les clics sur les liens afin de savoir si le visiteur est un robot d’indexation.

Dans le deuxième cas, le serveur vérifie l’en-tête HTTP_REFERER pour faire apparaître une version cloakée ou non du site. Il y a aussi la technique du texte invisible que seuls les moteurs de recherche peuvent lire. Pour cela, les cloakers ajoutent un texte ayant une couleur identique à l’arrière-plan ou utilisent des balises « hidden » en HTML.

Les risques associés au cloaking

Pénalités des moteurs de recherche

On considère le cloaking comme du black hat. C’est une méthode contraire aux directives des moteurs de recherche et son application peut entraîner des pénalités sévères. Comme Google, la plupart des moteurs disposent d’algorithmes conçus pour détecter les formes de cloaking (user-agent, IP…).

Lorsqu’un site est identifié comme utilisant la dissimulation, il peut être déclassé dans les résultats de recherche, voire complètement retiré de l’index de recherche. Ces pénalités peuvent avoir un impact significatif sur le trafic organique du site, réduisant sa visibilité en ligne et affectant ses performances commerciales.

Risques pour la réputation de votre site

À l’évidence, le recours au cloaking présente des risques pour la réputation de votre site internet. Comme toutes pratiques trompeuses, il est perçu négativement par les utilisateurs et la communauté en ligne.

Lorsque ces derniers découvrent que le contenu auquel ils accèdent diffère de celui présenté aux moteurs de recherche, ils peuvent perdre confiance en votre marque. Ce qui conduit parallèlement à une baisse du trafic, du nombre de clients et de revenus. De plus, la réputation de votre site internet se trouve ternie et il pourrait être difficile de la restaurer.

Aujourd’hui, les consommateurs sont de plus en plus conscients des mauvaises pratiques de référencement et sont capables d’éviter les sites qui en font usage. Ce qui va incontestablement avoir un impact durable sur la crédibilité et la perception de la marque.

Implications légales

Google n’autorise pas le cloaking, car il viole ses conditions d’utilisation qui interdisent l’emploi de techniques trompeuses en vue de manipuler les classements de recherche. Dans certains cas, il peut aussi constituer une violation des lois sur la concurrence déloyale ou de la publicité trompeuse. Ce qui expose les propriétaires de sites à des poursuites judiciaires et à des amendes ou dommages-intérêts importants.

Il paraît donc essentiel pour les entreprises de comprendre les risques juridiques associés aux formes de dissimulation et de s’abstenir de telles pratiques pour éviter des conséquences légales néfastes.

Éthique et utilisation responsable

Les lignes directrices éthiques du cloaking

Les lignes directrices éthiques concernant le cloaking sont relativement simples : ne pas l’utiliser et rester transparent. Le cloaking est fondamentalement une technique trompeuse, créée dans le but d’améliorer le classement d’un site dans la SERP en différenciant les contenus affichés aux bots et aux internautes. En tant que tel, il va à l’encontre des principes fondamentaux du référencement éthique, qui visent à fournir aux personnes physiques des réponses pertinentes et utiles.

À cet effet, les lignes directrices éthiques impliquent de privilégier des pratiques SEO honnêtes, transparentes et conformes aux directives de Google (ou tout autre moteur de recherche). En d’autres termes, des méthodes white hat. Cela signifie fournir un contenu de haute qualité, optimisé pour les utilisateurs, et éviter toute manipulation délibérée de la SERP.

En définitive, les propriétaires de sites web et les spécialistes du référencement doivent s’engager à respecter ces principes fondamentaux pour construire une présence en ligne durable et respectée, plutôt que de risquer les effets négatifs associés au cloaking.

Utilisation responsable dans le marketing en ligne

En réalité, il n’y a pas de véritable « utilisation responsable » du cloaking dans le marketing en ligne pour la seule raison qu’il s’oppose à l’éthique et aux directives des moteurs de recherche. Toutefois, il existe des cas spécifiques où des techniques similaires sont utilisées. On peut citer :

  • Les tests A/B. Certains designers UX s’appuient sur les bases du cloaking pour tester différentes versions d’une page afin de déterminer quelle version est la plus performante. Par exemple, deux versions d’une landing page avec des titres différents sont analysées pour voir celle qui génère le plus de conversions.
  • La géolocalisation. Cette technique identique au cloaking sert à afficher un contenu différent à un internaute selon sa localisation géographique. Par exemple, les produits ou services proposés à un client résidant en France ne seront pas les mêmes que ceux présentés à un client qui habite aux États-Unis.
  • La personnalisation. Les stratégies de personnalisation permettent d’adapter le contenu d’une page web en fonction des caractéristiques de l’utilisateur, comme ses préférences, le type d’appareil utilisé, etc.

Dans tous les cas, il convient de rester honnête dans toutes les pratiques de marketing en ligne. Si vous mettez en œuvre des actions qui dupent les internautes ou les moteurs de recherche, cela ne peut être justifié au nom du marketing en ligne. N’oubliez pas que la confiance et la crédibilité constituent des éléments cruciaux de toute stratégie de marketing réussie.

Les types de cloaking autorisés par Google

Il est important de noter que Google n’autorise aucune forme de cloaking. De fait, cela va à l’encontre de son principal objectif qu’est l’affichage de résultats pertinents aux utilisateurs. De plus, tout site web qui utilise cette technique peut altérer l’expérience utilisateur qu’il offre.

Ceci dit, avec l’ascension de la navigation mobile, des filtres à facettes et des megas menus, il existe aujourd’hui certaines techniques de présentation de pages semblables au cloaking tolérées par Google, à condition qu’elles améliorent l’UX. Il s’agit principalement de celles citées précédemment : l’AB testing, les redirections basées sur la géolocalisation et la personnalisation du contenu.

En outre, Google accepte l’utilisation des variations du cloaking par les propriétaires des sites qui souhaitent masquer du contenu sensible aux mineurs ou aux visiteurs de certaines régions. Dans ce cas, il faut s’assurer de bien cacher les informations et de ne pas afficher de contenu trompeur aux crawlers.

Conclusion

Pour conclure, le cloaking est une technique assez risquée qui peut amener à des pénalités sévères et nuire à l’e-reputation d’un site web. Il est donc crucial pour les professionnels du marketing en ligne et les webmasters de privilégier des stratégies de référencement moins dangereuses et plus efficaces.

Pour une utilisation éthique et responsable du cloaking, il est recommandé de se concentrer sur la création de contenu de haute qualité et sur le respect des directives établies par les moteurs de recherche. En adoptant une approche éthique du SEO, les entreprises peuvent non seulement éviter les répercussions négatives liées au cloaking, mais aussi établir une réputation solide sur la toile.

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